Pour être sûr en France métropolitaine, de savoir si on a à faire à une vipère ou à une couleuvre il faut regarder la forme de la pupille et les écailles sur le dessus de la tête.

- La pupille d'une couleuvre est ronde, celle d'une vipère est verticalement elliptique ou en fente verticale.

- Les écailles sur le dessus de la tête d'une couleuvre sont toujours plus grosses que celles couvrant le reste du corps, elles s'en distinguent bien  et sont toujours au nombre de neuf.

- Les écailles sur le dessus de la tête d'une vipère aspic sont à peu de choses près les mêmes que celles parcourant le reste du corps et sont nombreuses. Seule une écaille au dessus de chaque œil est plus grosse et proéminente, la supra-oculaire. Parfois il arrive qu'une écaille plus grosse se forme au centre de la tête.

- Chez la Vipère péliade cette écaille ainsi que deux autres se forment plus ou moins mais sont généralement présentes.

 

Ci dessous une Couleuvre Coronelle lisse (Coronella austriaca)

Notez la pupille ronde et noire.

Ici la couleuvre vipérine (Natrix maura)

nomenclature des écailles de la tête


  Comme on peut le voir chez la vipère aspic sur la page "les vipères en Savoie" on peut trouver, au sein de la même espèce ou sous-espèce des différences notables dans les dessins des écailles et la coloration générale des individus.

  De plus, même si de nombreuses espèces comme celles vivant en France sont facilement identifiables pour un œil un peu habitué, cela n'est pas toujours le cas et certaines espèces de part le monde se ressemblent énormément.

Comme exemple nous pouvons citer le genre Trimeresurus vivant en Asie dont nombre d'espèces communément appelées "crotales des bambous"  sont d'une couleur verte uniforme.

  Afin donc de déterminer avec exactitude les particularités de chaque espèce et de pouvoir décrire chacune d'entre elles précisément, outre les techniques génétiques utilisées en laboratoire, les naturalistes utilisent les caractéristiques méristiques des individus. (ce qui réparti en parties régulières peut être dénombré)

  Les écailles prennent donc là toute leur importance.

  Celles du dessus et du dessous de la tête sont nommées et comptées , le nombre de rangs d'écailles dorsales au milieu du corps ou aussi au niveau du cou et de la fin du corps avant la queue lorsque ce nombre varie est compté également ainsi que le nombre d'écailles ventrales et sous caudales (sous la queue).

  Au sein d'une même espèce ou sous espèce  les petites variations de ces caractéristiques sont connues et en faisant des recoupements entre les différentes parties du corps, on peut être sûr d'identifier exactement l'individu étudié.

  Bien d'autres caractères anatomiques et morphologiques sont pris en compte mais certains d'entre eux doivent être appréciés avec prudence car pouvant varier comme la couleur en fonction de l' âge du serpent ou de son état physiologique(ex période de mue).